Tout le monde connaît les complications poétiques de Van Cleef & Arpels, et notamment le Pont des amoureux, présenté en 2010, qui avait captivé le monde entier, grâce à son mécanisme mais aussi à sa beauté et toute la poésie qui s’en dégage. Et Van Cleef & Arpels décida de réitérer l’exploit. Dévoilée au Salon International de la Haute Horlogerie, la nouvelle Poetic Wish, déclinée en modèle pour homme et pour femme, ne cesse de faire parler d’elle.
L’exploit esthétique est sans conteste parfaitement réussi, incarnant à merveille l’histoire d’une romance parisienne, avec son mécanisme de sonnerie et ses automates qui se déplacent à la demande pour vous indiquer l’heure, avant de retourner sur leurs pas et attendre votre prochaine sollicitation.
Toute cette grâce n’est sûrement pas le fait du hasard. Car sous leurs airs et dessins délicieux, les montres Poetic Wish de Van Cleef & Arpels sont des prouesses mécaniques signées Jean-Marc Wiederrecht, le fondateur d’Aghenor, célèbre entreprise de conception de mécanismes horlogers. En plus d’avoir conçu et équipé cette nouvelle complication, rétrograde d’une répétition 5 minutes, d’un échappement à force constante ou d’un affichage modulaire d’automate, la société a adapté l’architecture de certaines fonctions telles que les gongs de la sonnerie ou les marteaux.
Van Cleef & Arpels prône son excellence dans les métiers d’art. Mais avec le calibre dont elle équipe les montres Poetic Wish, c’est tout le monde de l’horlogerie qui retient son souffle. Signe particulier ? Au centre du calibre, figure un trou d’un centimètre de diamètre qui reçoit le mécanisme de la sonnerie avec un barillet dédié, le système de lecture ainsi que le régulateur de force. Cette architecture dégage bien de nouvelles perspectives dans la manière de construire une sonnerie.
Les automates quant à eux, progressent le long d’une ligne graduée pour vous indiquer les heures. L’indication des minutes, rétrograde également, c’est le rôle du cerf-volant ou de l’étoile filante, selon les modèles. Une fois que vous aurez donné deux tours à la couronne de la sonnerie, le mécanisme se déclenchera ; et là, la figurine progresse jusqu’à la bonne heure, qui sonne le gong. Celui-ci s’arrête au moment où les objets des minutes se mettent en action, sonnant le timbre aigu. Un spectacle superbe.
Avec une réserve de marche de 60 heures et 400 jours de recherche, ce calibre haut de 3 mm est surmonté du module d’automate de 2 mm et du cadran qui comporte 5 niveaux différents. L’échappement quant à lui bat à une vitesse de 21 600 alternances à l’heure. Pour ce calibre, l’horloger Jean-Marc Wiederrecht a eu recours à plusieurs brevets et a dopé ses capacités d’innovation, comme si la technologie se devait d’être à la hauteur de la beauté annoncée.
Le pari était audacieux mais l’Ode au temps est réussie. Nous nous trouvons là face à un couple de montres pour hommes et femmes, dont l’amour qui émane sonne comme un hommage à Paris, somptueusement représentée sur les cadrans.
Des tableaux qui resteront gravés à jamais.