Tous ceux qui aiment les Jeux Olympiques et en particulier l’athlétisme n’ont pas pu louper la grande finale du 100 m qui opposait le Champion Usain Bolt à de farouches adversaires comme Tyson Gay, ou même ses compatriotes Asafa Powell et Yohan Blake. Vous n’avez pas pu louper non plus, au départ-parce qu’ensuite le numéro d’Usain Bolt nous fait tout oublier- une montre bien colorée au poignet du jeune jamaïcain Yohan Blake… Après vérification, pas de doutes, il s’agissait bien d’une montre Richard Mille, à priori une tourbillon. Pour l’instant un doute subsiste sur le modèle plutôt RM055 créée pour le célèbre golfeur Bubba Watson ou RM027 de Rafael Nadal?
Pour l’instant nous n’avons pas vraiment de détails techniques sur la montre, Richard Mille n’a pas du souhaiter en divulguer plus pour l’instant, dominance des sponsors oblige, mais il réalise tout de même une très belle opération marketing dont lui seul a le secret ! Après le buzz créé par le vol de la montre de Nadal, Richard Mille s’offre à nouveau une belle publicité (certainement pas gratuite mais ça ne peut pas marcher à tous les coups).
En effet, faire porter l’un de ses produits à un athlète pendant les Jeux Olympiques, c’est s’assurer une visibilité planétaire ! C’est ce qu’a d’ailleurs bien compris Omega, sponsor et chronométreur officiel de l’événement (Swatch Group), qui compte bien décupler ses ventes grâce au phénomène J.O. Les Jeux Olympiques et Omega, c’est une grande histoire d’amour qui dure, qui a de la consistance et de la crédibilité, qui a depuis toujours de grands sportifs comme ambassadeurs (et notamment Michael Phelps, le plus grand sportif de tous les temps a avoir jamais remporté 22 médailles olympiques, égérie Omega, représentant la montre Omega Planet Ocean). C’est pourquoi elle suscite l’envie des autres sponsors…
Prenons l’exemple de Hublot, la marque horlogère dirigée par le célèbre marketeur Jean-Claude Biver. Ce Monsieur stratège n’a pas hésité à faire rentrer l’horlogerie de luxe dans les stades de football et ne le regrette pas le moins du monde. Depuis, Audemars Piguet a d’ailleurs fait de même avec son ambassadeur Lionel Messi. Et pour faire briller la marque au niveau mondial, Hublot n’a pas hésité à « recruter » le mythique Usain Bolt, qui incarne les valeurs du sport, la jovialité en prime. Celui-ci a d’ailleurs parfaitement joué son rôle d’ambassadeur, sur le podium pour sa victoire au 100m, en posant avec sa belle montre King Power qui porte bien son nom, ses couleurs et même son geste de la victoire.
Quant à Yohan Blake, on a le sentiment qu’il prend exemple coûte que coûte sur son ainé et compatriote triple champion Olympique (en attendant de dire quadruple pour le 200 m ?). Il le dit lui-même : « c’est un honneur que d’être derrière Usain Bolt dans cette finale du 100 m, c’est un exemple ».
Aussi, lorsqu’on lui a proposé à son tour une invitation dans le monde de la haute horlogerie en lui offrant un modèle à un prix si exorbitant, le jeune Jamaïcain n’a pas du hésiter bien longtemps. Il devient ainsi, le premier athlète de l’histoire des JO à prendre le départ d’une course avec une montre au poignet.
Dernière minute : on apprend que Yohan Blake risque des sanctions pour avoir porté une montre Richard Mille tandis que le sponsor officiel est Omega… Les règles publicitaires sont très strictes pendant les Jeux Olympiques, et le Comité Olympique ne plaisante pas avec l’exclusivité que les sponsors ont dû payer suffisamment cher pour ne pas se voir concurrencer…
De là disqualifier un concurrent il y a tout de même une marge il serait bon de ne pas confondre sport et sponsoring…
Et vous qu’en dites vous ?