La HM4 Thunderbolt de MB&F n’est pas une montre dans le sens traditionnel du terme. Au premier coup d’œil on ne détermine d’ailleurs pas tout de suite sa fonction. Il faut dire que ses formes détournées portent à confusion. La réalité, c’est que son créateur Maximilian Büsser, s’est inspiré de sa passion pour les avions et les modèles réduits d’aéronefs en tous genres, qu’il entretient depuis son enfance. Ajoutez à cela des compétences techniques imparables, un esprit futuriste et contestataire et une équipe d’amis designers, artistes et horlogers de talent ; vous obtiendrez un chef d’œuvre trangressiste mais ô combien remarquable pour sa complexe micromécanique. Dans la HM4 Thunderbolt, on remarque l’influence aéronautique dans la forme mais aussi dans le design et les matériaux utilisés.
Le boîtier de la Thunderbolt contient deux nacelles qui rappellent furieusement les réacteurs d’avion. Elles sont fixées sur la section horizontale qui abrite le moteur. Cette section, avec un panneau en verre saphir au sommet du boîtier révèle la plus grande partie de la roue oscilante et toute la micromécanique dans un splendide panorama. Pour transformer un bloc massif de cristal opaque en un panneau aux courbes élégantes qui puisse faire entrer la lumière et sublimer encore la beauté du moteur, une centaine d’heures d’usinage et de polissage a été nécessaire. Ce qui a aussi été le cas pour concevoir les sections métalliques du boîtier à partir de titane, et les rendre magnifiquement polies et satinées.
Quant au mouvement de la Thunderbolt, il est le résultat de trois années de développement et contient 311 composants, chacun spécialement conçu pour ce modèle, étant donné qu’aucun mécanisme ou pièce pré-existante ne pouvait convenir aux exigences extrêmes de son architecture.
Deux barillets montés en parallèle assurent 72 heures de fonctionnement et transfèrent leur énergie à deux nacelles qui servent à l’affichage des heures et des minutes pour l’une, de la réserve de marche pour l’autre. Eh oui, cette montre exceptionelle, dont le mouvement et le boîtier sont les plus compliqués de l’histoire de l’horlogerie donne aussi l’heure. Et elle le fait bien. Sur le cadran de l’heure, ses aiguilles en forme de flèche sont recouvertes de superluminova, une substance qui confère à la fois élégance et luminosité. Sur le cadran de la réserve de marche, la quantité est indiquée avec une aiguille squelettée, classe et en phase avec le design global de la montre. Cette audace horlogère a reçu le prix du meilleur concept de la montre design par le prestigieux Grand Prix d’Horlogerie de Genève 2010, ce à quoi son concepteur réagit : « Avec presque 20 ans de carrière dans l’horlogerie, Horological Machine n°4 est la pièce d’horlogerie dont je retire le plus de fierté. C’est un réel plaisir d’avoir pris tous ces riques et qu’un tel travail de création soit ainsi récompensé ».
Et c’est sûrement cette fierté qui a poussé MB&F a proposer la montre pour Only Watch 2011. Mais attention, la simplicité n’est pas de mise ici puisque la pièce, une édition spéciale, a été retravaillée en collaboration avec Huang Hankang, un artiste chinois bourré de créativité et d’audace. Le résultat ? L’ajout d’un panda installé sur la base du boîtier, avec des rênes dans les mains. L’image ? À chacun son interprétation. Disons seulement que l’avion est à ce jour le moyen pour l’homme de voler, rêver et s’évader ; une invitation pour les enfants atteints de la maladie de Duchennes qui font partie de l’association vers laquelle reviendra le fruit de la vente de cette montre. Avec sa HM4 Thunderbolt, Maximilian Büsser a donné corps à ses rêves ; il a voulu donner à ces enfants la possibilité d’en faire autant.