Rares sont les maisons horlogères à se préoccuper encore en 2011 de cette technique ancestrale et sublime qu’est l’émaillage. La société horlogère suisse Ulysse Nardin, a toujours été fidèle aux matériaux précieux et à l’artisanat, sauvant et valorisant ainsi dans ses créations un patrimoine riche et d’une beauté sans pareil, depuis plus de 25 ans.
La manufacture Locloise vient d’ailleurs de démontrer une nouvelle fois sans attachement sans limite à cet art avec la sortie de la montre « Classico Dragon », éditée à seulement 30 exemplaires. Sauf que cette fois, cet art fut exercé au sein même de la maison Ulysse Nardin, qui a intégré Donzé Cadrans SA, dans une « logique de continuité et de verticalisation de la production reflétant l’héritage et la tradition de la Manufacture. » Donze Cadran, jusqu’alors dirigée par Francine et Michel Vermot, était une référence en matière d’émaillage et de cadrans destinés à l’horlogerie haut de gamme.
Cette acquisition, loin de sonner le glas d’un savoir-faire, va doper le sens créatif et la technique d’Ulysse Nardin, grâce à ses nouveaux maîtres artisans, perpétuant ainsi la passion de la marque pour la belle horlogerie, comme le montre ce garde-temps exceptionnel.
Au cœur de nos préoccupations, donc, le cadran. Une création exceptionnelle combinant formes et couleurs multiples et surprenantes. Le dragon, figure mythologique représentant la vitalité et la prospérité, ondule et s’articule parfaitement dans l’espace du cadran en émail champlevé, semblant pourtant vouloir en sortir. Une explosion de feu sort de sa gueule à 7 heures, illuminant les heures du crépuscule. Le fond du cadran, bleu, signature emblématique d’Ulysse Nardin, tranche avec les couleurs chaudes de cette créature hors du temps. La finesse et la précision avec lesquelles les motifs ont été réalisés sont admirables. Tout le monde d’accorde pour dire qu’il s’agit là d’une nouvelle œuvre d ‘art, magnifiquement montée sur un bracelet en cuir d’alligator cousu main…