Vous n’êtes pas né une montre au poignet mais vous sentez la passion de l’horlogerie grandir en vous et vous envahir… Vous ne pouvez vous empêcher de regarder tous les modèles de toutes les grandes manufactures horlogères sur Internet, dans les magazines, sur les poignets des passants, dans la rue et le métro. Vous sentez que vous aller craquer et bientôt succomber à l’appel du garde-temps… Avant de sauter le pas, gardez-vous un tout petit instant de réflexion pour ne pas vous tromper et même plutôt faire un achat malin, que vous ne regretterez pas deux jours plus tard… Alors, vous pourrez foncer !
Question 1 : Neuf ou occasion ?
Il n’appartient qu’à vous de déterminer le style, la marque ou précisément le modèle que vous désirez, puis établir votre budget. Á modèle équivalent, sachez que le marché de l’occasion vous permet d’obtenir votre montre à un prix de 20% à 40% moins cher que le prix du neuf. La principale mise en garde est à faire sur les contrefaçons. Elles se décuplent à une vitesse impressionnante, en particulier sur Internet. Il faut donc vous adresser vers un revendeur reconnu, ayant une bonne réputation, et pignon sur rue. Les forums sont là pour vous donner des avis experts ; surtout, ne vous en privez pas !
Concernant l’occasion, la plupart des montres fiables que vous pourrez dénicher auront avec elles leurs boîtes et papier, un gage d’authenticité. Si ce n’est pas le cas, ne partez pas de la boutique sans une facture du revendeur sur laquelle est détaillée la marque, le modèle précis et le numéro de série. Une carte de garantie peut également vous être remise.
Question 2 : Quartz ou mécanique ?
Le type de mécanisme est un critère des plus importants. Cependant, c’est encore à vous de voir si vous attachez réellement de l’importance à la mécanique de précision. Tout dépend de vos besoins et de ce que vous voudrez faire de votre montre. Á sa décharge, le quartz est un mouvement à pile et une pile se change un jour ou l’autre (tous les ans et demi environ). Mais une montre de haute horlogerie à quartz peut être très précise ; bien plus d’ailleurs qu’une montre mécanique. Le mouvement mécanique, lui, à remontage automatique ou non, remporte tous les suffrages des connaisseurs et passionnés. Il est le fruit d’un véritable travail de l’artisan horloger, d’un savoir-faire exceptionnel qui rappelle la tradition et l’histoire pour certaines manufactures qui existent depuis des dizaines voire plus rares depuis 1 ou centaines d’années. Le remontage manuel de la montre est un peu « contraignant » car il induit de le faire tous les jours ou toutes les semaines, selon la réserve de marche de la montre. Quoi qu’il en soit, il est quasiment certain que si vous avez déjà commencé à faire vos recherches, détaillé les modèles qui vous plaisent et ausculté le mécanisme d’une montre mécanique, vous êtes déjà conquis !
Question 3 : Complications ou pas ?
Dès lors que la montre comporte sur son cadran plus d’information que l’heure, les minutes et les secondes, c’est qu’elle détient déjà une complication. Mais il y a complications et grandes complications. Ces dernières, comme le quantième perpétuel, la répétition minute ou le tourbillon sont passionnantes et révèlent un savoir-faire incroyable, mais restent exceptionnelles et alambiquées pour les néophytes que nous sommes.* Vous pouvez cependant acquérir une montre avec chronomètre, une montre avec quantième simple (date), une phase de lune, ou un chronographe. Souvent confondue avec le chronomètre, cette complication est visible dans un petit cadran, et peut être actionné par des poussoirs permettant d’enclencher le comptage, de l’arrêter, et de faire la mise à zéro. Ce sont les hommes qui lui font particulièrement allégeance, mais les femmes se rapprochent de plus en plus de cette tendance.
Question 4 : Classique ou sportive ?
Vous poser cette question pendant les prémices de votre réflexion va vous éviter pas mal de tracas. Que voulez-vous faire avec cette montre, quelles fonctions doit-elle avoir, à quelles occasions comptez-vous la porter.Vous pouvez vous aiguiller en consultant les grands classiques du genre tels que la Reverso de Jaeger Lecoultre, la Portugaise d’IWC et la Santos de Cartier pour ne citer que celles-ci dans les classiques. Côté sportives, voyez la Monaco de Tag Heuer, la Submariner ou la Daytona de Rolex, la Chronomat Evolution de Breitling. Cette question en amène une autre, subsidiaire : quel bracelet vais-je apprécier? En théorie, on associe souvent les bracelets acier aux sportives et les bracelets cuir aux classiques. Une gamme extrêmement large de matériaux s’offrent à vous comme l’or, le caoutchouc, l’acier… Dans les cuirs, vous pourrez ainsi trouver cuir de veau, crocodile, python, autruche, lézard, galuchat, requin…
Question 5 : Quel matériau pour mon boîtier ?
La taille et la forme du boîtier sont des arguments qui seront décisifs. Mais il s’agit d’un jugement esthétique. Les matériaux à votre disposition doivent être intégrés eux aussi à votre sélection. Les plus couramment rencontrés sont l’or, (jaune, rose, blanc, gris…), l’acier brossé, l’acier poli, le platine. Des matériaux novateurs comme le magnésium et le zirconium ont fait leur apparition récemment, fruits de la R&D de grandes marques horlogères. Les traitements de surface comme le DLC (Diamond Like Carbon) sont de plus en plus sollicités pour leur résistance. Ces dernières années ont également vu émerger une matière qui fait fureur et demeure très à la mode : la céramique, réputée pour être un matériau dur, résistant et… beau.
*Cresus Le Mag reviendra d’ici peu sur l’histoire des grandes complications.